Quand on est homosexuel(le) en couple et qu'on a le désir
d'accompagner un enfant, de lui transmettre ses valeurs, de participer à son
éducation et de lui donner de l'amour, on est confronté à la difficulté
(structurelle) de ne pas pouvoir faire un enfant sans faire appel au sexe
opposé, sous quelque manière que ce soit.
Certaines personnes homosexuelles souhaitent restreindre cet
appel au sexe opposé à un don de gamète, de façon à offrir au futur enfant un
cadre parental restreint au couple.
D'autres souhaitent que l'enfant bénéficie de l'éducation de
tous les géniteurs et de leurs conjoints; il s'agit du contexte coparental,
avec deux, trois ou quatre parents intentionnels.
Dans cette dernière situation, la coparentalité, il faut
alors trouver le couple du sexe opposé qui participera au même projet
coparental, prêt à s'engager au moins une vingtaine d'années à partager cette
éducation.
Il faut surmonter plusieurs
difficultés pour réaliser ce projet dans les meilleures conditions.
La première, c'est la recherche d'un couple partenaire.
Jusqu'en 2008, des forums Internet lesbiens offraient la possibilité de passer
une petite annonce coparentale; mais ces annonces étaient peu consultées.
La deuxième, c'est la distance géographique. Les mamans et
papas se doivent d'être proches géographiquement, si possible dans la même
ville; de façon à s'entraider et à partager au mieux la garde de l'enfant, sans
se fatiguer dans des heures de transport.
La troisième, c'est le respect envers les autres parents, de
façon à ce que l'enfant sente qu'il est aimé dans un contexte apaisé. Cette
reconnaissance des autres parents passe par une confiance réciproque, et
nécessite de nombreuses discussions préliminaires au projet, propices à
l'élimination des malentendus.
La quatrième, c'est la gestion des difficultés éventuelles
(ratio de la garde entre mamans et papas, place des parents non-biologiques,
séparation, mutation professionnelle, désaccords sur l'éducation). Elles
doivent être réfléchies avant la naissance et transcrites dans une Charte qui
sera enregistrée auprès du Juge aux Affaires Familiales.
Enfin, pour partager ses craintes, ses doutes, trouver des
réponses à ses questionnements, rien de tel que de participer à une association
de personnes ayant eu la même démarche, comme l'APGL (Association des Parents Gays et
Lesbiens).
Espérons que ce nouveau site web vous aide à mûrir votre
projet et à trouver le couple partenaire pour le réaliser dans les meilleures
conditions.